Financement des etudes d’infirmiere a 40 ans : est-ce possible de devenir infirmiere a cet age ?

À 40 ans, s'engager dans une nouvelle voie professionnelle comme celle d'infirmière peut sembler intimidant, mais ce choix représente une option viable pour de nombreuses personnes en quête de changement. La reconversion vers les métiers du soin attire des profils variés qui apportent leur maturité et leur expérience de vie au service des patients. La question du financement et de l'accès à cette formation reste un point clé pour concrétiser ce projet professionnel.

Les parcours de reconversion vers le métier d'infirmière

La reconversion professionnelle dans le domaine des soins infirmiers à 40 ans n'est pas rare. Ce virage professionnel attire de plus en plus de personnes à mi-carrière, motivées par la recherche de sens et l'attrait pour un secteur qui offre de nombreux débouchés. Selon les statistiques, près d'un actif sur deux envisage une reconversion en 2025, témoignant d'une tendance forte au changement professionnel.

La formation en Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI)

Pour devenir infirmier ou infirmière, l'obtention du Diplôme d'État d'Infirmier (DEI) est indispensable. Cette formation de niveau Bac+3 se déroule exclusivement en présentiel dans l'un des 350 IFSI répartis sur le territoire français. Le cursus s'étend sur trois années et alterne entre enseignements théoriques et stages pratiques. Cette structure permet aux étudiants d'acquérir à la fois les connaissances médicales nécessaires et l'expérience de terrain. Pour les personnes en reconversion, cette immersion progressive dans le milieu hospitalier facilite l'adaptation à un nouvel univers professionnel.

Les prérequis et modalités d'accès aux études d'infirmière

Contrairement aux idées reçues, aucune limite d'âge supérieure n'existe pour intégrer un IFSI. Les candidats doivent simplement avoir au moins 17 ans. Pour les adultes en reconversion professionnelle, l'accès se fait via une épreuve de sélection spécifique, le concours FPC (Formation Professionnelle Continue), accessible après justification de trois années d'activité professionnelle à temps plein. Cette voie diffère de celle des bacheliers qui, depuis 2019, passent par Parcoursup. En 2023, on comptait 29 287 places en IFSI pour 1,3 million de candidatures, illustrant l'attractivité de cette formation malgré sa sélectivité. Pour certains professionnels de santé comme les aides-soignants ou les auxiliaires de puériculture justifiant de trois ans d'expérience, des parcours allégés existent, réduisant la durée de formation à deux ans.

Financer sa formation d'infirmière à 40 ans

La reconversion professionnelle vers le métier d'infirmière à 40 ans représente un parcours stimulant et accessible. Cette transition nécessite une formation complète sanctionnée par l'obtention du Diplôme d'État d'Infirmier (DEI), d'une durée de trois ans. Les 350 Instituts de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) en France proposent ces formations uniquement en présentiel. La bonne nouvelle: il n'existe pas de limite d'âge supérieure pour intégrer ces formations, seul un minimum de 17 ans est requis.

Les dispositifs d'aide financière pour adultes en reconversion

Le coût d'une formation en soins infirmiers varie entre 3 500€ et 11 000€ par an. Pour les adultes en reconversion à 40 ans, plusieurs options de financement existent. Le Conseil Régional peut prendre en charge tout ou partie des frais de formation, bien que ce financement ne soit pas automatique pour les personnes en reconversion professionnelle. Le Compte Personnel de Formation (CPF) constitue une alternative intéressante pour mobiliser les droits acquis durant sa carrière. Par ailleurs, votre employeur actuel peut participer au financement via son plan de formation ou un congé de formation professionnelle. L'organisme Transitions Pro propose aussi des aides spécifiques pour les salariés en reconversion. Pour les personnes inscrites à Pôle Emploi, des dispositifs de financement peuvent être mobilisés selon votre situation. Notez qu'un étudiant dépense en moyenne 5 215€ lors de son entrée en formation, incluant les frais annexes comme les blouses, les ouvrages ou le matériel informatique.

Combiner travail et études : les formations en alternance

L'alternance représente une solution avantageuse pour les personnes de 40 ans souhaitant devenir infirmières tout en maintenant un revenu. Cette formule permet de financer sa formation tout en acquérant une expérience professionnelle valorisante. Bien que ce parcours exige un investissement personnel conséquent, il facilite l'intégration dans le milieu professionnel. Pour les aides-soignants justifiant de trois ans d'expérience, une formation allégée de deux ans est accessible via la Formation Professionnelle Continue (FPC). Les auxiliaires de puériculture bénéficient d'un dispositif similaire. Ces parcours adaptés reconnaissent les compétences déjà acquises et réduisent la durée de formation. La FPC constitue une voie privilégiée pour les professionnels expérimentés, avec une épreuve de sélection spécifique qui remplace le processus Parcoursup utilisé par les bacheliers. Les personnes en reconversion à 40 ans apportent une richesse particulière aux équipes soignantes grâce à leur maturité et leur expérience de vie, des atouts précieux dans la relation avec les patients.

Réussir sa transition professionnelle vers les soins infirmiers

Se reconvertir vers le métier d'infirmière à 40 ans n'est pas un rêve inaccessible mais un projet tout à fait réalisable. Cette nouvelle orientation professionnelle vers les soins infirmiers représente une voie enrichissante pour les personnes qui souhaitent donner un nouveau sens à leur carrière. Les instituts de formation comme les IFSI (Instituts de Formation en Soins Infirmiers) accueillent chaque année des candidats de tous âges. En 2023, on comptait environ 350 IFSI en France, proposant collectivement près de 30 000 places, ce qui témoigne des opportunités existantes dans ce secteur.

Valoriser son expérience antérieure dans le parcours de formation

La maturité et l'expérience acquises au cours d'une première carrière constituent un atout majeur pour les personnes qui se dirigent vers les soins infirmiers à 40 ans. Les instituts de formation reconnaissent cette richesse et peuvent proposer des parcours adaptés. Par exemple, les aides-soignants justifiant de trois années d'expérience professionnelle peuvent bénéficier d'une formation allégée de deux ans pour obtenir leur Diplôme d'État d'Infirmier (DEI). De même, les auxiliaires de puériculture ayant travaillé au moins trois ans peuvent accéder à la formation via la Formation Professionnelle Continue (FPC). Cette valorisation des acquis permet une intégration plus fluide dans la formation, en s'appuyant sur les compétences déjà maîtrisées. Dans le milieu hospitalier, cette expérience antérieure apporte aussi une vision différente et complémentaire, particulièrement appréciée des équipes soignantes et des patients.

Préparation aux concours et validation des acquis

Si le concours d'entrée en IFSI a été supprimé en 2019 pour les étudiants en formation initiale (remplacé par Parcoursup), il reste en vigueur pour les adultes en reconversion professionnelle. Pour s'y présenter, il faut justifier d'au moins trois ans d'expérience professionnelle à temps plein. Cette épreuve de sélection spécifique (concours FPC) constitue la principale voie d'accès pour les candidats de 40 ans souhaitant devenir infirmiers. Des formations de préparation à ce concours existent, avec des durées variables (6 à 12 mois) et des coûts différents (autour de 1700 euros). L'investissement dans cette préparation maximise les chances de réussite face à la forte concurrence – on comptait en 2023 plus d'un million de candidatures pour environ 30 000 places. Concernant le financement de la formation, plusieurs options sont envisageables : prise en charge par le Conseil Régional (sous conditions), utilisation du Compte Personnel de Formation (CPF), financement par l'employeur ou recours à Transitions Pro. À noter que le coût d'une année de formation varie entre 3 500 et 11 000 euros, et qu'un étudiant dépense en moyenne 5 215 euros lors de son entrée en formation (chiffres de 2018). Ces aspects financiers doivent être anticipés, car ils représentent un facteur déterminant pour mener à bien ce projet de reconversion.

La réalité du métier d'infirmière après 40 ans

Se lancer dans une carrière d'infirmière à 40 ans représente un choix courageux qui suscite de nombreuses questions. La reconversion professionnelle vers le domaine des soins infirmiers à cet âge n'est pas rare, mais nécessite une réflexion approfondie sur les aspects pratiques du métier. Cette profession demande un engagement physique et émotionnel intense, tout en offrant une grande richesse relationnelle. Pour ceux qui envisagent cette voie, il est utile d'examiner les différentes facettes de cette profession lorsqu'on l'aborde avec une expérience de vie déjà riche.

L'adaptation aux contraintes physiques et horaires du métier

Le métier d'infirmière comporte des exigences physiques non négligeables. Les journées de travail peuvent être longues, avec des postures sollicitant le dos lors des transferts de patients ou des soins au lit. À 40 ans, le corps ne récupère pas aussi rapidement qu'à 20 ans, ce qui rend la gestion de l'énergie primordiale. Les horaires décalés constituent un autre aspect à prendre en compte : travail de nuit, week-ends, jours fériés – ces rythmes peuvent s'avérer plus difficiles à supporter avec l'âge.

Selon les témoignages d'infirmières en reconversion, l'adaptation progressive aux contraintes physiques est possible grâce à une bonne hygiène de vie. La charge de travail varie aussi selon les services, certains étant moins exigeants physiquement. Par exemple, travailler en consultation externe ou en santé scolaire présente moins de contraintes que les services d'urgence ou de gériatrie. La Fonction publique hospitalière propose des conditions qui peuvent faciliter cette transition, avec un salaire débutant d'environ 1 827,55 euros brut mensuel, qui évoluera avec l'expérience.

Les atouts de la maturité dans la relation de soin

Si les défis physiques existent, la maturité représente un avantage indéniable dans la relation avec les patients. À 40 ans, on dispose d'une expérience de vie qui favorise l'empathie et la compréhension des situations humaines complexes. Cette maturité émotionnelle permet d'aborder les situations difficiles avec plus de recul et de sérénité.

Les patients apprécient généralement le contact avec des soignants qui ont traversé différentes étapes de la vie. Cette expérience antérieure, qu'elle soit professionnelle ou personnelle, enrichit la pratique infirmière. De plus, les compétences transversales acquises dans d'autres métiers (organisation, communication, gestion du stress) se révèlent précieuses dans le contexte des soins. Les adultes en reconversion apportent une diversité de perspectives au sein des équipes soignantes, ce qui bénéficie à l'ensemble du service.

La formation en Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) tient compte de ces parcours variés. Pour les personnes ayant au moins trois ans d'expérience professionnelle, l'accès se fait via un concours spécifique (FPC). Les aides-soignants et auxiliaires de puériculture bénéficient même de passerelles facilitant leur évolution vers le métier d'infirmier. Avec le Diplôme d'État d'Infirmier (DEI), les possibilités d'évolution restent nombreuses, même en commençant cette carrière à 40 ans.

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